Vie de Saint Eloi

(Vidéo » Saint Eloi, serviteur de Dieu et des Hommes » par Armand Isnard, KTO :

https://www.ktotv.com/video/00413091/saint-eloi

Éloi, dont le nom vient du latin Eligius, c’est à dire «l’élu», est né à Chaptelat en 588 d’une famille d’origine gauloise.

A l’âge de sept ans, il part en pension chez le monétaire ABBON à Limoges et apprend le métier d’orfèvre qu’il pratiquera toute sa vie, par amour de l’art. Il poursuit ses études à l’école cathédrale de Limoges.

Un jour, travaillant dans sa forge, située dans sa maison de Chaptelat, localisée selon la légende, sur l’emplacement de l’église actuelle, ne parvenant pas à réussir la pièce qu’il travaillait, de colère, il jeta son marteau au loin, celui-ci atterrit dans un champ, et une source jaillit.

Cette source existe toujours, elle est située dans le parc du château de Sourue, à 500 mètres de l’église, suivre la route de Bonnac la Côte.

Vers 17 ans, il part travailler à Paris, dans l’atelier du monétaire royal Bobbon, situé à l’actuel Quai des Orfèvres. Il est remarqué par le roi CLOTAIRE II pour son talent ingénieux : renouvelant la technique du martelage de l’or, il fabrique pour le roi deux trônes avec la quantité de métal qui lui avait été allouée pour en faire un seul. Il entre à l’école du palais qui forme les futurs grands administrateurs du royaume. Il se lie d’amitié avec DAGOBERT, le fils du roi. CLOTAIRE le nomme «Maître des monnaies» et lui confie le budget du royaume.

Lorsque DAGOBERT succède à son père en 629, il fait d’Éloi son «premier ministre».

Éloi entreprend de grandes réformes qui améliorent la vie du peuple et réévalue la monnaie.

C’est aussi un fin diplomate. Il fait la paix avec le roi de Bretagne, Judicaël.

Il crée de nombreux monastères (dont celui de Solignac en 632) qui sont à cette époque des foyers d’activités économiques et d’emplois. Eloi est proche du peuple. Il montre un vrai souci du «bien public», concept encore inconnu dans la Gaule franque déchirée par les luttes entre tribus germaniques. Son travail auprès de DAGOBERT instaure une longue période de paix et de stabilité. La renommée d’Éloi s’étend. Sa profonde charité lui fait inventer des pratiques nouvelles, comme le rachat d’esclaves, qu’il fait libérer et éduquer dans des monastères. A la mort du roi, en 639, il devient évêque de NOYON et TOURNAI, vaste diocèse qu’il administre dans le même esprit de justice et de charité. Il y crée des villes, comme Saint-Quentin ou Dunkerque. Il se dépense sans relâche au service des pauvres. Lorsqu’il meurt, le 1er décembre 660, il est proclamé «saint» par la «vox populi».

Au XIème siècle, l’ Église souhaite que la vie des Saints soit montrée en exemple aux fidèles, afin de pouvoir s’identifier à eux et appliquer leurs vertus.

On retrouve alors la « Vita Eligii », la vie de Saint Eloi, écrite par Saint Ouen, évêque de Rouen, ami de Saint Eloi, aussitôt après la mort de celui-ci, si bien que sa vie est très précisément connue.

Saint Eloi est alors pris pour saint patron par les forgerons et maréchaux ferrants. Cette guilde est alors très influente, ce qui va lui donner une très grande notoriété. Le compagnonnage, avec le Tour de France, et d’Europe, va développer le culte de Saint Eloi dans toute l’Europe. Aujourd’hui encore, on compte plus d’une centaine de Confréries de Saint Eloi en France, Belgique, Pays Bas, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Pologne, République Tchèque….Une fédération, « Euréloy » regroupe une cinquantaine d’entr’elles.

La vie exemplaire de Saint Eloi lui a valu, au cours des siècles, la reconnaissance et la dévotion de tous. Sa mémoire, 14 siècles après sa vie, est toujours aussi vive, dans toute l’Europe. Sa terre natale de Chaptelat est heureuse chaque année de le célébrer avec éclat et admiration.

Saint Eloi est fêté le 1er Décembre, mais aussi le 25 juin, date de la translation de ses reliques à Noyon.

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